Suivre son intuition
- Nadia Bussières

- 17 nov.
- 3 min de lecture
Ce weekend, j’ai eu le privilège d’accompagner neuf femmes leaders lors d’un atelier en formule retraite. Et je peux réellement dire que j’étais exactement là où je devais être.
Depuis longtemps, je crois en l’importance de revenir à soi dans notre rôle de leader, pour pouvoir entendre notre voix intérieure — cette guidance subtile qu’on appelle l’intuition, le ressenti ou simplement la petite voix. C’est d’ailleurs en écoutant la mienne que ce projet d’ateliers a commencé à prendre forme.

Le processus n’a pas été linéaire. La première fois que j’ai senti l’appel de créer ce type d’espace, le chemin n'a pas été comme je l'avais imaginé. Avec l'intuition on connait la destination mais pas le chemin. Il a fallu du temps… et la chute progressive de plusieurs barrières mentales. Parce que oui, même quand mon intuition me souffle une direction claire, mon mental s’empresse parfois de répondre : « Voyons donc, est-ce que ça a vraiment du sens? »
J’ai d’abord tenté de bâtir le projet avec une amie. Nos idées se complétaient, mais l’initiative n’a pas avancé comme prévu. Pourtant, rien n’était perdu : une première trame d’atelier était née. J’ai ensuite retravaillé cette vision avec deux femmes leaders qui m’ont aidée à me faire confiance et à réaliser le potentiel de ce projet. Nous avons lancé les premiers ateliers ensemble, jusqu’à ce que la vie les mène vers d’autres engagements. Une autre collaboratrice est arrivée pour m’appuyer dans l’animation, puis elle aussi a choisi une autre voie. Au final, j’ai poursuivi seule.
Et c’est là que j’ai compris quelque chose d’essentiel : le départ de certaines personnes ne remet pas en question la valeur d’un projet. J’ai pu constater l’impact profond que ces ateliers avaient eu sur les entrepreneures que j’ai accompagnées. Le chemin a peut-être été sinueux, mais les résultats étaient bien présents.
Après cette première série, les participantes m’ont demandé la suite. Pourtant, j’ai senti le besoin de prendre un pas de recul, de laisser émerger ce qui devait venir. Pendant les vacances de Noël 2024, une idée s’est imposée à moi au réveil : tenir la prochaine édition en mode retraite au Spa Eastman. L’élan était si clair que j’ai immédiatement contacté l’équipe pour leur présenter le projet. Une date a été confirmée rapidement — il ne restait plus qu’à le partager.
Je crois profondément qu’il est essentiel d’offrir aux femmes leaders des espaces pour se reconnecter à elles-mêmes et avancer dans un leadership plus aligné.
Et puis, le weekend est arrivé. J’ai animé cet atelier avec tout mon cœur… et la magie a opéré. Ces femmes ont pu se déposer, s’ouvrir avec authenticité et toucher à quelque chose en elles qui n’attendait qu’à être révélé. Elles repartent plus ancrées, plus lumineuses, plus assumées dans leur rôle de leader — sans culpabilité.
Une participante a réussi à nommer : « Mon chemin m’appartient et je peux faire ce que j’aime. » Et les huit autres ont tous résonné avec cette courte phrase qui dit beaucoup.
Une autre a écrit ce matin : « Une telle expérience intensive demande beaucoup de courage et d’humilité, car on visite des endroits parfois sombres et on obtient des réponses qui ne mènent pas toujours vers les chemins les plus faciles à suivre. Toutefois, ces chemins vers notre leadership aligné sont précieux à découvrir, et même si les premiers pas sont empreints d’inquiétude et d’émotions qu’on voudrait éviter, cela vaut la peine de commencer à avancer, un pas à la fois. »
Juste pour cet impact sur ces femmes, je suis fière d’avoir écouté ma petite voix et continué à avancer.
Ce n’est pas fini, c’est seulement le commencement.


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